La maladie du lundi... mais qu'est ce que c'est??!!

La maladie du lundi… non il ne s’agit pas d’un coup de déprime soudain touchant notre cheval à l’idée que la fin du weekend approche !

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Le vrai nom de cette maladie est : la myoglobinurie paroxystique, plus connue sous le nom de myosite ou coup de sang. Il s’agit de l’élimination de myoglobine dans les urines, lié à la destruction de fibres musculaires. Celle-ci entraine un blocage rénal, provoquant l’apparition des signes cliniques suivants :
-le cheval essaye d’uriner mais n’y arrive pas.
-il refuse de marcher : il est inutile de le force.
-il peut se mettre à transpirer abondamment, jusqu’à dégouliner et/ou mousser blanc : il faut alors le couvrir afin de le garder au chaud (surtout sur son dos). C’est le seul cas où il ne faut ABSOLUMENT pas le faire marcher, car cela aggraverait dramatiquement les symptômes.
-les muscles de l’arrière main (les plus souvent touchés) se contractent, ils sont durs et raides, ce qui explique la position campée et le dos voussé. Il arrive que les muscles de l’encolure et de l’épaule soit touchés, les signes cliniques seront alors plus discret car la gêne occasionnée sera moindre.
-il présente un spasme du sphincter vésical, la vessie se remplit car le cheval ne peut alors plus uriner.
-il souffre et gratte le sol et/ou se roule, entrainant un risque de rupture de la vessie.
-s’il parvient enfin à uriner celle-ci sera plus ou moins sombre, cette couleur anormale est dû à la présence de sang dans les urines.

Un cheval ayant eu une myosite, restera à vie prédisposé et une récidive doit être envisagée. Il faudra alors toujours rester vigilent : éviter le froid (couvre-rein), éviter le stress, le sortir quotidiennement il ne doit jamais rester 24h au box, réduire l’apport énergétique en particulier les protéines, …

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 Mais pourquoi celle-ci s’appelle la maladie du lundi ?

Et bien parce que  les vétérinaires étaient souvent appelé le lundi pour des chevaux présentant ce type de symptômes. Il s’agit bien souvent de chevaux ayant un travail léger voir inexistant en semaine, mais intense et/ou de longue durée le weekend.
 

En effet, nombreux sont les propriétaires qui ne peuvent monter leur cheval la semaine et ne le font alors que le weekend et font tout de même le choix (parfois sans même y penser et envisage les conséquences de leurs actes), malgré le manque d’entrainement de leur monture, de s’offrir de grand galops dans les champs ou d’enchainé un parcours de saut d’obstacle.

Imaginez que vous passiez votre semaine tranquillement assis sur votre chaise de bureau (ce qui se passe pour les chevaux qui n’ont pas la chance de vivre H24 au pré) et que vous ne pratiquiez aucune activité sportive particulières. Et tout à coup le weekend nous vous demandons d’aller courir une course de plusieurs km ou encore de réaliser plusieurs sprints ou courses de saut de hais à la suite.
 

Bien souvent le manque de condition physique est la cause d’une myosite, mais le manque d’échauffement et de récupération active après l’effort, sont eux aussi des facteurs déterminants.

Une bonne détente dois comprendre beaucoup de pas, minimum 10 à 15 minutes de pas, que votre cheval vive au pré ou au box, afin de laisser le temps à ses articulations, ses muscles, ses tendons de s’échauffer et s’assouplir. Et après l’effort, pensez à une récupération active au trot puis/ou au pas de plusieurs minutes elle aussi.

 

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Ne pensez pas que seul le rythme ou l’activité imposée par le cavalier puisse entrainer une myosite, il arrive que quelques minutes d’euphories (à la longe notamment) suffisent à entrainer une myosite chez un cheval.
 

L’alimentation entre aussi en compte, une alimentation trop riche en concentrés ou en protéines entrainera un déséquilibre facilitant l’apparition de coup de sang.

Il est très rare que les poulains soient touchés par cette maladie, car leur masse musculaire n’est pas assez conséquente, le plus souvent ce sont les poulains de traits qui seront touchés, mais quelques rares cas de poulains « de selle » ont été rencontrés.

Après une myosite demander un avis à votre vétérinaire pour aider les reins de votre cheval à évacuer les toxines accumulées.

Alors pensez à un entrainement régulier, une alimentation adaptée en privilégiant les fourrages, une longue détente, une longue récupération, etc.